Le train est en principe le moyen de transport idéal sous différents points de vue : versatile, ponctuel, écologique, reposant, rassurant, etc.

Par contre, il n’est vraiment pas économique.

Nous prendrons comme exemple une comparaison sur les coûts d’un voyage Paris-Lyon à quatre personnes en TGV ou en voiture.

En TGV le coût moyen par passager se monte à 4,22 € pour 100 kms. Il comprend : amortissement de la rame (0,92 €), entretien (0,11 €), personnel (O,26 €) et infrastructure (2,89 €) Le coût total ressort à 76 €.

En voiture le coût total se monte à 80 € déduction faite de la TICPE (Taxe Intérieure Captée sur le Pétrole Escroqué). Il comprend : carburant (20 € pour 7L/100 km à 0,90 €/L), péages autoroute (35 €) et usure/entretien (25 €). La réalité des tarifs est toute autre car le prix moyen des 4 billets de TGV ressort à 220 €, soit près de 3 fois le coût d’exploitation. Ce phénomène serait justifié par : péages ferroviaires (~40 % du billet), redevances d’utilisation des gares, charges structurelles importantes liées au modèle public centralisé et tarification commerciale opaque (prix fluctuant fortement selon la demande)

Il s’agit d’un système fiscalement et écologiquement incohérent car le train émet en moyenne 10 fois moins de CO₂/km que la voiture.
Le TGV est en théorie le moyen de transport idéal pour une politique climatique, mais en pratique, il est excluant.
L’écart de prix entre la voiture et le TGV n’est pas une fatalité technique, mais résulte de choix politiques : fiscalité, tarification ferroviaire, subventions différenciées.
Il est urgent d’ajuster ce modèle si l’on souhaite concilier justice sociale et transition écologique.