La société actuelle considère que l’éducation commence à trois ans. Ce n’est pas le sentiment de très nombreux spécialistes et de parents avisés qui soutiennent l’adage « tout se joue avant trois ans » L’adage que certains jugeront exagéré s’appuie sur un fait bien établi en neurosciences et en psychologie du développement : les premières années de la vie sont cruciales pour le développement du cerveau, du langage, des émotions, de l’attachement et des capacités cognitives.

Il est clair que l’éducation du jeune enfant commence bien évidemment dès la naissance et il importe donc que la société en assure le bon déroulement. Le plus souvent, la mère de ce jeune enfant est déchirée entre deux options, à savoir s’occuper de son enfant à titre habituel ou bien reprendre son travail et confier l’éducation de son enfant à une entité tierce, personne physique ou personne morale. La personne physique, elle aussi très souvent une femme, dénommée assistante maternelle assure le développement de l’enfant en bas âge contre rétribution. La personne morale est généralement une crèche, société commerciale pour plus de la moitié des crèches (hormis les unités municipales). On considère dans ce cas le jeune enfant comme une marchandise source de profit. Honte !

On peut comprendre qu’une commune n’ait pas les moyens d’assurer une crèche mais il existe des solutions qui ne procèdent pas du marché de la petite enfance.

Une solution consiste à améliorer au niveau national une allocation jeune enfant qui couvre le prix d’accueil dans une crèche, la rétribution d’une assistante maternelle ou le dédommagement d’une mère (ou d’un père) qui renonce à son travail pour élever l’enfant.

Il convient également de relever le niveau de qualification dans les crèches. Cette qualification a été honteusement supprimée il y a trois ans environ. Assurer le bon développement du tout-petit est une charge importante qui nécessite des acquis qui ne sont pas innés.